Biographie

marie2La peinture reste le fil rouge de ma création.
Après mes études à l’Académie de Bruxelles, j’ai réalisé plusieurs peintures murales, des meubles peints, des carreaux peints. Puis j’ai délaissé la décoration pour trouver mon univers intérieur…

Un paysage près de Nivelles m’a envoûtée au point que j’ai travaillé sur ce lieu pendant plus d’un an: c’est le paysage de BAUDEMONT. J’y ai découvert le rythme des peupliers, des rangées d’arbres s’élançant comme des chœurs. C’était en 1994 et l’exposition qui a suivi a eu lieu dans l’église de mon village.
Les arbres ont continué de m’inspirer tout au long de mon parcours artistique.
L’eau aussi, ainsi que le minéral.

En 2002, je découvre l’exposition « Borderline » qui rassemble des tapis tissés par des femmes marocaines anonymes. S’en suit une fascination pour la trame…qui m’amènera tout naturellement au travail de vannerie et qui influencera beaucoup la peinture.
L’expo du Palais de Justice de Nivelles, en collaboration avec Maryse Genêt, montre ma recherche du rythme et de la couleur.

M.Vokaer me propose alors de travailler sur la forêt. Cette proposition me parle beaucoup et me donne l’occasion de trouver ce que j’appelerais mon écriture personnelle.
Je retrouve là lieux de l’enfance, la vallée, la clairière… tout cet imaginaire qui continue de me bercer au fil de mes promenades actuelles.

« L’esprit des fleurs » continue le voyage dans l’enfance à travers la botanique mais sur un mode plus libre, plus dansé. Joan Mitchel apparaît en filigrane de ce travail sur le geste et la couleur. Je cherche de plus en plus l’énergie quand je pose la couleur, la touche se fait de plus en plus sauvage . Ce n’est pas tant la représentation des fleurs qui m’intéresse, mais la mémoire de leur couleur, de leur structure; de leur odeur, de l’importance qu’ont exercé sur moi ces « sauvages » des bords du chemin, des lieux pas trop civilisés.

Je trouve une grande allégresse à peindre, surtout dans le grand format qui libère le geste.
Je cherche le fil intérieur, ce qui me relie à moi-même,
C’est une croyance, une manière d’exprimer un émerveillement.

Depuis 2008, je travaille sur ce qu’on pourrait appeler « une vision »: celles des jacinthes sauvages qui tapissent certains bois au mois d’avril. Un certain bleu. Un bleu au sol qui est à la fois eau, nuage… Un bleu qui nourrit entièrement la recherche picturale. Nous sommes toujours dans la forêt, mais on la sent plus qu’on ne la voit…

Entre-temps je me suis mise à tisser. Je découvre là un nouvel espace de création et de méditation.
Comme la peinture, le tissage est aux prises avec la couleur, la matière, le rythme. Le rapport entre chaîne et trame ouvre le champ à d’infinies possibilités. La création d’une étoffe au départ de fils dévoile une troisième dimension: l’étoffe bouge, se retourne ou se plisse, s’offre à la promenade tactile. Elle peut envelopper, parer, habiller, mettre un corps en lumière.
Avec le travail du tissage, je tente de poursuivre d’une autre manière ma recherche de plasticienne.Photo-0823